Nouvelle année, nouvelles relations avec Notre-Dame de Lourdes
par Luisa Varona
August, 2020
"Nous sommes une famille paroissiale et je vois cela comme une relation permanente. Notre Dame n'est pas une personne à qui vous rendez visite. Elle fait partie de la famille et nous travaillons ensemble".
- Monseigneur Schwanger
Lorsque nous assistons à la messe du dimanche, nous écoutons attentivement nos prêtres de la paroisse délivrer les paroles et les messages transmis à notre famille communautaire catholique, à travers la naissance et jusqu’à l’ultime sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ pour notre salut. Chacun de nous s’approche de cette enceinte de l'Église catholique de Notre-Dame de Lourdes avec toute sorte de pensées, de prières, d’appréhensions, d'inquiétudes, mais aussi avec de la gratitude et de la joie. Nous nous asseyons sur ces bancs dans l’attente d’un signe direct d’en haut qui nous fasse savoir que nous sommes sur la bonne voie ou que nous nous conduisons selon notre foi et selon la volonté de Dieu. Nous recherchons une connexion céleste et une foi renouvelée. Et tandis que nous écoutons attentivement l'homélie, nos directeurs de conscience eux aussi espèrent ce même lien afin qu'ils puissent proférer à juste titre la Parole de Dieu et atteindre chacun de nos cœurs et nous permettre ainsi de grandir non seulement dans la foi mais aussi en tant que communauté. C'est dans cet esprit que je partage ma conversation avec Monseigneur Kenneth Schwanger alors que nous réfléchissions sur notre pèlerinage en tant qu' Hospitalité de Miami en juin de cette année et sur les grâces que Notre-Dame lui a apportées dans sa vie et, par extension, à toute notre communauté paroissiale.
Alors que nous nous étions assis dans la cour le mois dernier pour bavarder, j'avoue que je m'inquiétais de savoir par où commencer et quoi lui demander. J'avais tellement de questions et ayant eu le privilège de voyager avec Monseigneur à Lourdes, j'avais une question très précise concernant un moment spécial que nous avions partagé en tant que pèlerins et volontaires qui nous avait profondément touchés. Tout-á-coup, quelque chose que Monseigneur a eu à mentionner m'a immédiatement mise à l'aise, dans la mesure où cela m'a rappelé que nous luttons TOUS avec la connexion. En disant simplement qu'il avait toujours prié pour développer une relation plus étroite avec Marie, il m'a rappelé que tous nous attendons cette connexion. Que nous soyons directeurs de conscience ou simples paroissiens, Dieu attend que nous le cherchions. Quand j'ai demandé à Monseigneur de partager comment son lien spécial avec Notre Sainte Mère a débuté, il a commencé par me parler de sa propre mère, de sa foi et son impression constantes sur sa propre formation et comment, quand elle est décédée, il a gardé une statuette de la Vierge Marie de l'Immaculée Conception qui avait appartenu à sa mère. C’est un fait que j’ai appris à maintes reprises, qu’il s’agisse du Pape Jean-Paul II, de Saint Maximilien Kolbe ou de Monseigneur Schwanger, nos mères sont les premières à insuffler en nous la foi et la dévotion à notre Sainte Mère. Ce sont elles qui découvrent immédiatement que si par malheur, elles disparaissaient, c’est Marie qui nous guiderait le reste du chemin.
Il a en outre expliqué qu’en tant que pasteur à Saint-Jérôme, il «appréciait Marie», mais il n’avait pas vraiment de relation étroite avec Elle avant d’être transféré dans notre paroisse, des mois après le décès de sa propre mère. C'est alors qu'il a commencé à explorer de près ce que Marie représentait. Comme il l'explique, «Je fais toujours attention au patron de l’église où je suis affecté». Étant donné que c'était Notre-Dame de Lourdes, il était temps d'approfondir Sa vie et Son importance pour notre paroisse. Et ainsi, au cours de sa deuxième année à notre église, il a fait un pèlerinage virtuel à Lourdes avec les volontaires nord-américains; il a aussi conduit une messe de guérison qui a duré jusqu'à 1:00 heure du matin. Tout le monde est resté jusqu'à cette heure tardive et ceci l’avait grandement touché et impressionné. L'année suivante, cinq paroissiens se sont rendus avec les volontaires nord-américains au sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes en France en qualité de représentants de la paroisse pour voir comment nous pourrions être plus connectés avec leur travail. Il avait lui-même rendu visite en tant que jeune prêtre en 1999 lorsqu'il s'est lancé dans le trek spirituel d'El Camino de Santiago de Compostela depuis Lourdes. Cette marche rigoureuse à travers les Pyrénées vers le Portugal lui avait révélé combien il est difficile d'être saint et de ressentir la présence de Dieu quand on est dans la douleur ou la souffrance. Par cela, il explique que la guérison physique nous conduit à la guérison psychologique et spirituelle, et ce fut sa première impression à Lourdes. C'est à travers notre processus de guérison que Dieu nivelle et adoucit nos propres chemins difficiles. «Lorsque nous recherchons la guérison physique et spirituelle à Lourdes, Marie « remplit les vallées et abaisse les montagnes » dans nos vies. Vous aidez peut-être quelqu'un en fauteuil roulant, mais la vérité est que tout le monde a besoin de guérison et par l’intercession de Marie, nous la recevons de manière très puissante ». Cette première fois à Lourdes, il n’avait pas eu l’impression de pouvoir se baigner dans les piscines, car il «n’était pas malade».
De retour à Miami, ce premier groupe avait partagé ses expériences et avait promis de revenir à Lourdes. Ainsi, en 2012, deux ans après avoir perdu sa mère et avoir été transféré à notre paroisse, il s’est rendu comme volontaire pour servir pour la toute première fois. Il a été surpris par l'intimité et la joie de servir. En particulier, il se souvient d’avoir servi dans la piscine familiale avec une équipe de français plus âgés et s'est émerveillé du soin et de l'attention avec lesquels chaque famille était traitée dans leur langue respective. Cela l'a ému aux larmes, voyant à quel point les volontaires étaient gentils et dévoués même à la fin d’une longue journée. Et cela m'a amené à la question que j'espérais poser depuis notre visite, quand il officiait à une messe intime avec notre groupe et avait fondu en larmes au point qu'il avait dû faire une pause. Nous étions tous si émus et je me suis évertué à lui demander ce qui l'avait fait pleurer ce jour-là. Il a souri à ma question et m’a avoué qu'il ne pleurait pas de douleur, mais que plutôt la splendeur et la beauté quelque chose arrivent à le submerger. A Lourdes, il a été submergé par une telle beauté en plus d'une fois. «Être sur place à Lourdes, on est témoin d'une belle expression de foi et c'est puissant à voir. C'est la foi en action en provenance du monde entier ». C’est pour cette raison que, lorsque nous nous sommes réunis en tant que Hospitalité de Miami pour la première fois pour célébrer la messe à Lourdes en juin dernier, Monseigneur Schwanger a été submergé par les larmes à l'autel. La beauté de voir l’œuvre de Notre Dame à travers nous et de voir ses prières exaucées, étalées si joyeusement devant lui, l'avait une fois de plus submergé. Il a revu son propre voyage qui a débuté une fois qu'il avait fait ses adieux à sa mère, puis comment il avait été si pleinement embrassé par sa Mère céleste, qui à son tour continue de le guider et, à travers lui désormais, de nous guider. Sa prière a été exaucée et transformée pour nous rapprocher tous en tant que communauté. Et observer le travail de notre Sainte Mère était tout simplement quelque chose de grandiose.
Ainsi, alors que nous entamons cette nouvelle année, Monseigneur souhaite continuer à développer cette relation saine qui offre tant à notre communauté. Maintenant, célébrant neuf ans à OLOL, sa connexion avec Marie a donné cinq merveilleuses occasions de servir avec Elle au sanctuaire et la formation de l'Hospitalité de Miami qui apporte l'expérience de Lourdes à toute notre communauté et archidiocèse à travers nos processions du rosaire et les messes de guérison. Le pèlerinage est bien plus grand qu'un simple voyage. Désormais, le défi est de trouver suffisamment de place dans l'avion pour tous les fidèles qui souhaitent y aller, en gardant le tout à un prix accessible à tous. «Je vois l'Hospitalité continuer à croître et accueillir des fidèles de partout dans l'archidiocèse. Elle nous appartient à tous et est appelée à servir pour toujours. Nous devons tous dire notre «oui» à notre bienheureuse Mère. »